Stabat Mater Furiosa

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Jean-Pierre Siméon arrête le mensonge, c’est le rôle du poète de questionner une blessure archaïque. Il ne perd jamais le but, la cible à atteindre, il interroge le réel, il est le sel de la terre. La poésie n’est-elle pas le moment où l’ennui se transforme en colère? Ce passeur d’humanité nous pousse à vivre haut.

Jean-Pierre est au plus près de son exigence, de sa déchirure, de sa quête jamais séparée du monde. Il y a une fièvre dans son écriture – il écrit comme il est.

Je suis amoureux de la langue de Jean-Pierre Siméon, à la fois riche, poétique et pourtant si concrète, audacieuse, impertinente, entre théâtre et poésie, entre théâtre et philosophie. Une parole neuve de ferveur et de lucidité, d’audace, d’ardeur.

Siméon me fait penser à René Char qui nous dit que « c’est t’enthousiasme qui soulève Je poids des années », Siméon est un poète traversé par le soleil. Siméon est un homme debout.

Jean-Pierre Siméon est pour moi un homme de plein siècle comme on dirait de plein vent. Il écrit une langue qui nous rassemble. ça dit des choses graves mais c’est pour relever la tête. Ce monde est renversé, Siméon le remet debout. Il a la rage et la joie au ventre pour amorcer de nouvelles fraternités pour tuer le malheur en sachant que nous ne réussirons pas. Siméon est un dérangeur, un éveilleur. Son écriture n’est jamais séparée du monde.

La poésie est la première forme de résistance spirituelle. Elle peut aider à hausser les consciences, une parole qui fait entendre le silence.  Nous devons habiter poétiquement le monde. C’était un rêve pour moi de travailler avec lonatos.

Michel Bruzat